J’ai déjà pu faire un post à propos de la photographie nocturne, mais il y a tellement à développer que le sujet mérite son article.

Il m’arrive de gérer des workshops en photographie de nuit avec une 10aine de photographes (et de modèles) amateurs/semi-pro, désirant améliorer leurs compétences techniques et leur approche créative. Je mets en avant les connaissances accumulées lors de mes sorties de nuit dans les rues lyonnaises.

Mon histoire avant les workshops 📸

Photographe amateur depuis mes 14ans, j’ai pratiqué régulièrement et de manière croissante, la photographie. A mes 20ans, pendant mes études en digital design/direction artistique à Sup De Pub Lyon, j’ai continué à user de mon boitier pour répondre à des créations demandées.

A mes 24ans, suite à un problème personnel, j’ai investi dans un nouveau boîtier et des nouvelles optiques, j’ai trouvé un bien-être à réaliser des clichés dans les rues lyonnaises, tout s’accélère à partir de ce moment précis.

Les tons sombres et les jeux de lumières artificielles me plaisaient vraiment, j’ai compris qu’il y avait un potentiel de dingue derrière toutes les teintes et les nuances de la nuit. En sortant environ 4/5fois par semaine pour arpenter la ville sous la lune, j’ai pu expérimenter les poses longues, les portraits, l’architecture, mais j’ai surtout appris à gérer mon triangle d’exposition pour ne pas abuser des ISO.

Mais le travail ne s’arrête pas là, les heures de post-production ne se comptent pas lorsque l’on travaille sur son style.

Photos nocturnes dans le disque dur, Photoshop ou Lightroom ouvert, j’ai tenté mes premières retouches « signature », d’abord intéressé par le style Cyberpunk, les retouches tendaient vers des couleurs roses/violettes/bleues. (voir photo ci-dessous, avec Zélie Advielle)

A force de s’inspirer d’œuvres de différents photographes, des styles nocturnes les plus utilisés sur l’Explorer d’Instagram, à force d’expérimenter de nouvelles retouches sur d’anciennes photos, un jour, j’ai trouvé la recette de la colorimétrie que je préférais.

Un style bleu et rouge, qui provient des différentes inspirations « orange teal » que j’ai pu souvent voir dans mes recherches, une recette qui fonctionne vraiment bien, grâce à la complémentarité des couleurs. (orange et bleu ciel / rouge et bleu)

A ce moment, ma professionnalisation en photographie a démarré, des shootings dans de nombreuses situations ont été réalisés, ce qui m’a apporté l’expérience nécessaire pour enseigner la photographie.

Pendant les workshops, comment ça se passe ?

Avant de commencer, nous nous regroupons pour un premier contact sans pression, on procède au brief pour expliquer le chemin prévu, les spots où l’on va s’arrêter, quels sont les objectifs et je commence quelques explications techniques selon le niveau des photographes présents.

Pour se lancer en photographie de nuit, il faudra comprendre quelques règles techniques à respecter pour profiter au maximum de son boîtier. Après avoir formé quelqu’un qui n’avait jamais touché à un appareil, j’ai compris que, peu importe le prix de votre matériel, vous pourrez souvent atteindre un rendu professionnel tant que la composition et les réglages sont bons.

Pour réussir un cliché, il faut travailler au maximum la prise de vue, ce sera tout le travail à ne pas faire en post-production ensuite.

Pendant le workshop de nuit, je tourne autour des photographes pour vérifier que leurs réglages sont bons, que les photos ne sont pas floues à cause d’un mauvais paramètre. Je trouve des angles et des fonds avec les autres photographes afin de montrer des exemples qui fonctionnent souvent.

Par exemple, un simple escalier peut donner un pattern intéressant pour composer un portrait, comme vous pourrez le voir sur la photo ci-dessous, réalisée lors d’un workshop de nuit.

C’est en expliquant tous ces éléments que les photographes sont ensuite formés à leurs futures sorties nocturnes, il ne manquera plus que de la pratique pour atteindre ses objectifs, apporter mon expérience est une chose que j’apprécie vraiment, car surtout en suivant la progression des photographes formés par la suite.

Un point matériel tout de même important

Peu importe le boitier, comme dit précédemment, mais il vous faudra un objectif qui ouvre à un minimum de f/2.8, f/1.8 au mieux, cela permettra de shooter à main haute, sans trépied. (grâce à un shutter speed assez rapide pour votre distance focale). Shooter avec un trépied est une bonne chose pour optimiser l’exposition mais nécessite davantage de temps et contraint les placements.

Pour passer à une vitesse supérieure, l’acquisition de lumières artificielles est un avantage pour éclairer des zones d’ombres gênantes, pour éclairer un fond, ou même pour que le sujet soit toujours bien exposé.

Le flash peut contribuer à faire des beaux clichés nocturnes, l’aspect que donne le flash à la photo est plutôt old-school, alors il aura son utilité dans certains cas particuliers. (discothèque, évènementiel nocturne, campagnes de communication sur le ton « vintage »)

Et les modèles ? 🤳

La formation ne se résume pas qu’aux photographes, n’oubliez pas que les modèles ont une importance capitale pour réaliser de beaux portraits, mais de nuit, ce n’est pas la même chose, le modèle n’est pas équipé d’un miroir lui permettant de voir que de grandes ombres traversent son visage et gâchent la prise de vue.

Alors c’est au photographe de jouer son rôle de « manager » et de guider son modèle tout au long du shooting, au cours du workshop, mon rôle est de faire comprendre aux modèles et aux photographes qu’ils travaillent en coordination, il ne faut jamais hésiter à expliquer le problème au sujet photographié, cette collaboration résulte théoriquement sur des clichés qui seront efficaces.

Apprenez via toutes les ressources disponibles, sur Internet, via des workshops, des évènements ou vos relations 🚀

Si vous êtes intéressés par une formation en photographie nocturne ou sur tous les autres aspects techniques de la photographie, n’hésitez pas à me contacter via mon profil Linkedin.